Tranquille et nu se pose au-dessus du blasphème Le pied d’une petite enfant Nazaréenne.
Tranquille et nu se pose au-dessus du blasphème Le pied d’une petite enfant Nazaréenne.
Tristesse ! Que ce cœur qui veut tout, ne veut rien que le chant de l’oiseau et l’amitié du chien. Il ne possède rien, même si l’on lui donne : la fleur d’Avril qu’il tient lui prend le fruit d’Automne.
Tu écrivais que tu chassais des ramiers dans les bois de la Goyave, et le médecin qui te soignait écrivait, peu avant ta mort, sur ta vie grave. Il vit, disait-il, en Caraïbe, dans ses bois. Tu es le père de mon père. Ta vieille correspondance est dans mon tiroir…
Tu rirais d’un pauvre diable qui t’aimerait et cependant tu pourrais devenir la chienne d’un homme qui ne t’aimerait pas et rirait. Crois-moi : préfère le pauvre diable sans haine qui serait pour toi très complaisant et très doux. Puis, qu’est-ce qui te dit que, comme une chérie, tu ne…
Tu serais nue sur la bruyère humide et rose, comme ces femmes qu’on apprend en classe, près de chèvres se donnant des coups au bas des prés. Tu dormirais en ne rêvant d’aucune chose, et tes jambes pareilles, tièdes et douces luiraient dans la pluie verte et glacée de la…
Tu seras nue dans le salon aux vieilles choses, fine comme un fuseau de roseau de lumière, et, les jambes croisées, auprès du feu rose, tu écouteras l’hiver. À tes pieds, je prendrai dans mes bras tes genoux. Tu souriras, plus gracieuse qu’une branche d’osier, et, posant mes cheveux à…
Tu t’ennuies ? — — Elle dure cette pluie qui est dure. Je prends ma pipe en glaise que j’allume à une braise. Tu es loin et tu penses dans un coin aux vacances. Les pavés par la pluie sont lavés. Je m’ennuie. Aux carreaux blancs, j’écoute tomber l’eau froide…
Tu viendras lorsque les bruyères au soleil près des routes qui se fendent ont des abeilles. Tu viendras en riant avec ta bouche rouge comme les fleurs des grenadiers et des farouches. Tu lui diras que tu l’aimes depuis longtemps, mais en lui refusant ton baiser en riant. Mais lorsque…
» Le rieur alors, d’un ton sage, Dit qu’il craignait qu’un sien ami, Pour les grandes Indes parti N’eût depuis un an fait naufrage. » JEAN DE LA FONTAINE. L. VIII. f. viii. Un gentilhomme, qui fuit la Cour et ses brigues, Donne un repas dans ces beaux lieux si…
À Gustave Kahn. Un jeune homme qui a beaucoup souffert traverse la place du hameau vert. La chaleur est immense. Il passe devant l’auberge et une modeste grille où s’entortillent des roses et de la vigne. La douce hirondelle poursuit les guêpes dans le silence. C’est l’heure des vêpres. Il…
Un nuage est une barre noire au-dessus des pins en nuit, vers six heures. Le ciel luit au fond, comme la mer, le soir. Si tu étais une palombe, et si j’étais un petit lièvre, je me coucherais dans l’ombre douce, violette et longue. J’aplatirais mes oreilles sur mon dos…
Un poète disait que, lorsqu’il était jeune, il fleurissait des vers comme un rosier des roses. Lorsque je pense à elle, il me semble que jase une fontaine intarissable dans mon cœur. Comme sur le lys Dieu pose un parfum d’église, comme il met du corail aux joues de la…
Une feuille morte tombe, puis une autre, des platanes dont la cime au soleil semble de corne pâle, et j’entends des cailloux froids que les hommes cassent. Je ne sais où les fleurs du jardin sont allées. Sous le frisson brillant de la nuit des rosées, les derniers géraniums lourds…
Une goutte de pluie frappe une feuille sèche, lentement, longuement, et c’est toujours la même goutte, et au même endroit, qui frappe et s’y entête Une larme de toi frappe mon pauvre cœur, lentement, longuement, et la même douleur résonne, au même endroit, obstinée comme l’heure. La feuille aura raison…
Venez sous la tonnelle assombrie de lilas afin que je suspende, ainsi qu’une médaille, à votre cou pareil à la rousseur du blé et au lisse raisin qui dort sur la muraille, avec un fil de Vierge une rose bengale