» Madame et souveraine, Que mon cœur a de peine… » Ainsi disait un enfant chérubin : » Madame et souveraine, Que mon cœur a de peine… » Cette nuit, je ne sais trop pourquoi, ce refrain A trotté dans ma tête et m’a laissé tout triste… J’ai des torts…
» Madame et souveraine, Que mon cœur a de peine… » Ainsi disait un enfant chérubin : » Madame et souveraine, Que mon cœur a de peine… » Cette nuit, je ne sais trop pourquoi, ce refrain A trotté dans ma tête et m’a laissé tout triste… J’ai des torts…
À L’ÉTOILE DE LA LÉGION D’HONNEUR. Imitée de L. Byron. I. Toi qui répandis tant de gloire Sur les vivants et sur les morts, Phare éclatant de la victoire, Qui longtemps brûlas sur nos bords, Aux feux de ta vive lumière, L’homme se rendait immortel ! Pourquoi retomber sur la…
I. Le Temps ne surprend pas le sage, Mais du Temps le sage se rit, Car lui seul en connaît l’usage : Des plaisirs que Dieu nous offrit Il sait embellir l’existence, Il sait sourire à l’espérance, Quand l’espérance lui sourit. II. Le bonheur n’est pas dans la gloire, Dans…
Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ; Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher Comme un loup fait un boeuf, cette carcasse lourde, Tordra ses nerfs de fer, et puis d’une dent sourde Rongera tristement ses vieux os…
Ces nobles d’autrefois dont parlent les romans, Ces preux à fronts de boeuf, à figures dantesques, Dont les corps charpentés d’ossements gigantesques Semblaient avoir au soi racine et fondements ; S’ils revenaient au monde, et qu’il leur prît l’idée De voir les héritiers de leurs noms immortels, Race de Laridons,…
Sur un air grec. Le matin n’est plus ! le soir pas encore : Pourtant de nos yeux l’éclair a pâli. Mais le soir vermeil ressemble à l’aurore, Et la nuit plus tard amène l’oubli !
Je pense à toi, Myrtho, divine enchanteresse, Au Pausilippe altier, de mille feux brillant, À ton front inondé des clartés de l’Orient, Aux raisins noirs mêlés avec l’or de ta tresse. C’est dans ta coupe aussi que j’avais bu l’ivresse, Et dans l’éclair furtif de ton oeil souriant, Quand aux…
(Imitée de Thomas Moore) Le soleil du matin commençait sa carrière, Je vis près du rivage une barque légère Se bercer mollement sur les flots argentés. Je revins quand la nuit descendait sur la rive : La nacelle était là, mais l’onde fugitive Ne baignait plus ses flancs dans le…
(Imitée de Thomas Moore) Quand le plaisir brille en tes yeux Pleins de douceur et d’espérance, Quand le charme de l’existence Embellit tes traits gracieux, – Bien souvent alors je soupire En songeant que l’amer chagrin, Aujourd’hui loin de toi, peut t’atteindre demain, Et de ta bouche aimable effacer le…
Homme ! libre penseur te crois-tu seul pensant Dans ce monde où la vie éclate en toute chose : Des forces que tu tiens ta liberté dispose, Mais de tous tes conseils l’univers est absent. Respecte dans la bête un esprit agissant : Chaque fleur est une âme à la…
Non loin des rivages de France, Il est une île au sein des mers : C’est là que veille l’espérance Et le fléau de l’univers ; Et c’est là, qu’abusant du droit de la victoire, On jeta le héros poudreux et renversé, Pour l’y laisser vieillir comme un glaive émoussé,…
I De toutes les belles choses Qui nous manquent en hiver, Qu’aimez-vous mieux ? Moi, les roses ; – Moi, l’aspect d’un beau pré vert ; – Moi, la moisson blondissante, Chevelure des sillons ; – Moi, le rossignol qui chante ; – Et moi, les beaux papillons ! Le…
Où fuir ? Où me cacher ? Quel déluge d’écrits, En ce siècle falot vient infecter Paris, En vain j’ai reculé devant le Solitaire, Ô Dieu du mauvais goût ! Faut-il donc pour te plaire Entasser des grands mots toujours vides de sens, Chanter l’homme des nuits, ou l’esprit des…
A Victor Hugo I Oh ! le Vingt-sept juillet, quand les couleurs chéries, Joyeuses, voltigeaient sur les toits endormis, Après que dans le Louvre et dans les Tuileries On eut traqué les ennemis ! Le plus fort était fait que cette nuit fut belle ! Près du retranchement par nos…
Où sont nos amoureuses ? Elles sont au tombeau . Elles sont plus heureuses, Dans un séjour plus beau ! Elles sont près des anges, Dans le fond du ciel bleu, Et chantent les louanges De la mère de Dieu ! Ô blanche fiancée ! Ô jeune vierge en fleur…