Chaque pétale consent et fait dans le vent quelques pas odorants invisibles.
Chaque pétale consent et fait dans le vent quelques pas odorants invisibles.
Est-ce en exemple que tu te proposes? Peut-on se remplir comme les roses, en multipliant sa subtile matière qu’on avait faite our ne rien faire?
Si l’on renonce à vivre, si l’on renie ce qui était et ce qui peut arriver, pense-t-on jamais assez à l’instante amie qui à côté de nous fait son oeuvre de fée.
Point de retour. Te voici qui partages avec nous, éperdue, cette vie, cette vie qui n’est pas de ton âge.
Vous encor, vous sortez de la terre des morts, rose, vous qui portez vers un jour tout en or
Été: être pour quelques jours le contemporain des roses; respirer ce qui flotte autour de leurs âmes écloses.
Ton innombrables état te fait-il connaître dans un mélange où tout se confond, cet ineffable accord du néant et de l’être que nous ignorons?
Car ce n’est pas travailler que d’être une rose, dirait-on. Dieu, en regardant par la fenêtre, fait la maison.
Un dieu le peut. Mais comment, dis, l’homme le suivrait-il sur son étroite lyre ? Son esprit se bifurque. Au carrefour de deux Chemins du cœur il n’est nul temple d’Apollon. Le chant que tu enseignes n’est point désir : ni un espoir, enfin comblé, de prétendant. Chanter c’est être.…
Un rose mauve dans les hautes herbes, un gris soumis, la vigne alignée Mais au-dessus des pentes, la superbe d’un ciel qui reçoit, d’un ciel princier. Ardent pays qui noblement s’étage vers ce grand ciel qui noblement comprend qu’un dur passé à tout jamais s’engage à être vigoureux et vigilant.
Extrait Un tel souffle, ne l’ai-je pas puisé au flux des minuits, pour l’amour de toi, afin que tu vinsses un jour ? Parce que j’espérais apaiser ton visage par des splendeurs à la force presque intacte, une fois que dans l’infini de ce que j’en suppose il reposerait en…
Lors s’éleva un arbre. O pure élévation ! O c’est Orphée qui chante ! O grand arbre en l’oreille ! Et tout se tut. Mais cependant ce tu lui-même fut commencement neuf, signe et métamorphose. De la claire forêt comme dissoute advinrent hors du gîte et du nid des bêtes…
Une rose seule, c’est toutes les roses et celle-ci : l’irremplaçable, le parfait, le souple vocable encadré par le texte des choses. Comment jamais dire sans elle ce que furent nos espérances, et les tendres intermittences dans la partance continuelle.
Voici encor de l’heure qui s’argente, mêlé au doux soir, le pur métal et qui ajoute à la beauté lente les lents retours d’un calme musical. L’ancienne terre se reprend et change : un astre pur survit à nos travaux. Les bruits épars, quittant le jour, se rangent et rentrent…
Vois-tu, là-haut, ces alpages des anges entre les sombres sapins ? Presque célestes, à la lumière étrange, ils semblent plus que loin. Mais dans la claire vallée et jusques aux crêtes, quel trésor aérien ! Tout ce qui flotte dans l’air et qui s’y reflète entrera dans ton vin.