Voyage du silence De mes mains à tes yeux Et dans tes cheveux Où des filles d’osier S’adossent au soleil Remuent les lèvres Et laissent l’ombre à quatre feuilles Gagner leur cœur chaud de sommeil.
Voyage du silence De mes mains à tes yeux Et dans tes cheveux Où des filles d’osier S’adossent au soleil Remuent les lèvres Et laissent l’ombre à quatre feuilles Gagner leur cœur chaud de sommeil.
Une brise de danses Par une route sans fin Les pas des feuilles plus rapides Les nuages cachent ton ombre. La bouche au feu d’hermine À belles dents le feu Caresse couleur de déluge Tes yeux chassent la lumière. La foudre rompt l’équilibre Les fuseaux de la peur Laissent tomber…
Si calme la peau grise éteinte calcinée Faible de la nuit prise dans ses fleurs de givre Elle n’a plus de la lumière que les formes. Amoureuse cela lui va bien d’être belle Elle n’attend pas le printemps. La fatigue la nuit le repos le silence Tout un monde vivant…
Ses yeux sont des tours de lumières Sous le front de sa nudité. À fleur de transparence Les retours de pensées Annulent les mots qui sont sourds. Elle efface toutes les images Elle éblouie l’amour et ses ombres rétives Elle aime — elle aime à s’oublier.
Rouge amoureuse Pour prendre part à ton plaisir Je me colore de douleur. J’ai vécu tu fermes les yeux Tu t’enfermes en moi Accepte donc de vivre. Tout ce qui se répète est incompréhensible Tu nais dans un miroir Devant mon ancienne image.
Plus c’était un baiser Moins les mains sur les yeux Les halos de lumière Aux lèvres de l’horizon Et des tourbillons de sang Qui se livraient au silence.
Où la vie se contemple tout est submergé Monté les couronnes d’oubli Les vertiges au cœur des métamorphoses D’une écriture d’algues solaires L’amour et l’amour. Tes mains font le jour dans l’herbe Tes yeux font l’amour en plein jour Les sourires par la taille Et tes lèvres par les ailes…
Nos yeux se renvoient la lumière Et la lumière le silence À ne plus se reconnaître À survivre à l’absence.
Mon amour pour avoir figuré mes désirs Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre Tes baisers dans la nuit vivante Et le sillage des tes bras autour de moi Comme une flamme en signe de conquête Mes rêves sont au monde Clairs et perpétuels. Et quand…
Les corbeaux battent la campagne La nuit s’éteint Pour une tête qui s’éveille Les cheveux blancs le dernier rêve Les mains se font jour de leur sang Une étoile nommée azur Et dont la forme est terrestre Folle des cris à pleine gorge Folle des rêves Folle aux chapeaux de…
L’habituelle Joue bonjour comme on joue l’aveugle L’amour alors même qu’on y pense à peine Elle est sur le rivage et dans tous les bras Toujours Les hasards sont à sa merci Et les rêves des absents Elle se sait vivante Toute les raisons de vivre.
Les représentants tout-puissants du désir Des yeux graves nouveaux-nés Pour supprimer la lumière L’arc de tes seins tendu par un aveugle Qui se souvient de tes mains Ta faible chevelure Est dans le fleuve ignorant de ta tête Caresses au fil de la peau Et ta bouche qui se tait…
Le sommeil a pris ton empreinte Et la colore de tes yeux.
Le mensonge menaçant les ruses dures et glissantes Des bouches au fond des puits des yeux au fond des nuits Et des vertus subites des filets à jeter au hasard Les envies d’inventer d’admirables béquilles Des faux des pièges entre les corps entre les lèvres Des patiences massives des impatiences…
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Ciel dont j’ai dépassé la nuit Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes Dans leur double horizon inerte indifférent Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin Je te cherche par delà l’attente Par delà moi même Et…